Nouakchott

Reportage Festival Culture Métisse : quand les cultures se mêlent en musique

« Je félicite Lamine Kane pour cette belle initiative (Festival Culture Métisse). Le brassage devrait être le plus grand projet pour unir et développer la Mauritanie », déclare le chanteur mauritanien, Cee Pee, en ouverture de la 13ᵉ édition.

Image Duo de Ibrahim Hamadi Ba (Mr Tall), artiste instrumentiste et Guillaume Lopez chanteur multi-instrumentiste au Festival Culture Métisse de l'IFM à Nouakchott, le 22 octobre 2025.
  • Publié le 31 octobre 2025 à 01:54
    Mise à jour 31 octobre 2025 à 02:18
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    Organisée du 22 au 25 octobre à Nouakchott, l’édition 2025 du Festival Culture Métisse incarne l’esprit de la diversité culturelle, réunissant des artistes et des influences venus de Mauritanie et d’ailleurs.

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    Rencontre spontanée et magique


    Sur scène, les talents mauritaniens Cee Pee, le groupe “Voix de Teslem” - chantre de la louange traditionnelle - et Cheikh Ould Lebyad, chanteur et instrumentiste ou encore l’artiste instrumentiste Ibrahim Hamadi Ba (Mr Tall), partagent l’affiche avec le Guillaume Lopez Trio, venu tout droit de Toulouse. Le groupe français interprète ses chansons en occitan, une langue régionale qu’il s’attache à préserver.


    « L’Occitan est une langue en voie de disparition. Nous œuvrons depuis vingt ans pour la garder vivante », explique le chanteur et multi-instrumentiste, Guillaume Lopez, sur scène. Il a également salué l’importance du festival « qui célèbre nos héritages culturels communs ».


    Moment fort de la soirée : Guillaume Lopez et Cheikh Ould Lebyad partagent un duo improvisé après seulement six minutes de répétition. C’est un métissage immédiat, spontané, une collaboration authentique entre artistes de cultures différentes.


    Duo des chanteurs instrumentistes Cheikh O. Lebyad (Mauritanie) et Guillaume Lopez (France), au Festival Cultures Métisse, IFM - Nouakchott, 22 Oct. 2025


    Se réjouissant de ce duo, le  promoteur du festival, Lamine Kane, rappelle que « le métissage des cultures et des sons est au cœur de notre initiative. »


    Dans le public, l’émotion était palpable. « C’est la magie de la musique : voir des artistes jouer ensemble alors qu’ils ne s’étaient jamais rencontrés auparavant. Cela prouve qu’il est possible de collaborer et de créer ensemble », confie un spectateur émerveillé.

     


    Un pont entre le Nord et le Sud


    Déjà, lors de l’édition 2024, un autre groupe français, Trio JERIKO, avait entamé une résidence artistique avec le chanteur mauritanien Maxi P (Papis Koné).


    « Cette collaboration va aboutir à un album dont la sortie est prévue pour janvier 2026 en France. Nous espérons ensuite organiser une tournée en Europe et dans la sous-région »,  annonce  Lamine Kane à Cultures Mauritanie.



     

    Le festival est aussi un tremplin pour les jeunes talents mauritaniens.


    « L’idée de départ était d’accompagner les jeunes dans leur parcours musical et de leur offrir des opportunités pour se professionnaliser », rappelle Lamine Kane.


    « Après plusieurs années de formation, nombreux étaient ces jeunes qui souhaitaient faire de la musique un métier. Nous avons donc créé ce festival afin de leur offrir une plateforme pour se faire connaître et élargir leurs horizons », ajoute-t-il.

  • Rédacteur . profile-pic La Rédaction
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