La deuxième édition du Festival international du film de Nouakchott (FIFN) s’est ouverte le 22 octobre 2024, réunissant des talents venus de 18 pays africains et arabes.
Organisé par le Conseil régional de Nouakchott, en partenariat avec l’Institut national des arts et l’Office national du tourisme, le festival se tient sous le patronage du ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Houssein Ould Meddou, et du ministre de l’autonomisation des jeunes, de l’emploi, des sports et du service civique, Mohamed Abdallahi Ould Louly.
Houssein Meddou, ministre de la
Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement et Fatimetou Abdel Maleck,
présidente de la Région de Nouakchott
Cette année, l’invité d’honneur est la Palestine, «un choix symbolique qui reflète les défis culturels et humanitaires au Moyen-Orient», selon les organisateurs qui soulignent, dans un communiqué parvenu à Cultures Mauritanie, que « la Palestine occupe une place centrale dans la programmation du festival».
Mohammed bin Ayed Al Balawi et Mohamed Al-Asaad respectivement ambassadeurs d’Arabie Saoudite et de la Palestine
La soirée d’ouverture a d'ailleurs débuté avec deux documentaires : l’un sur les réalisations du Conseil régional de Nouakchott et l’autre sur la vie dans la bande de Gaza, mettant en lumière les épreuves humanitaires des habitants tout en véhiculant un message d’espoir.
Izabella MAYA (Droite) réalisatrice ivoirienne du film RoZalie en compétition au festival.
Parmi les 321 films soumis, 5 longs métrages et 11 courts métrages ont été sélectionnés pour la compétition. Les longs métrages incluent :
Goodbye Julia (Soudan, 2023, réalisé par Mohamed Kordofani, 117 minutes) : Un drame sur les tensions ethniques entre le Nord et le Sud du Soudan.
Inshallah a Boy (Jordanie, 2023, réalisé par Amjad Al Rasheed, 110 minutes) : Une veuve qui lutte contre les traditions patriarcales. C’est le premier film jordanien sélectionné à Cannes.
The Burdened (Yémen, 2023, réalisé par Amr Gamal, 91 minutes) : Un récit poignant sur l’avortement dans une société en guerre.
Le Verre de l’Amitié (Maroc, 2023, réalisé par Naoufel Berraoui, 103 minutes) : L’histoire d’un groupe d’amis se retrouvant après 20 ans, explorant l’amitié et les changements.
Noura (Arabie Saoudite, 2023, réalisé par Tawfiq Al-Zaidi, 102 minutes) : Quête de liberté d’une jeune femme dans un village conservateur des années 1990.
Quant aux courts métrages représentent une diversité de pays, tels que la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Irak, le Maroc et la Tunisie.
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Le jury du festival est composé des réalisateurs tunisien Mohamed Jemni (Président), suisse Philippe Kordy (membre) et égyptien Ezzeddine Saad (membre).
Le cinéaste mauritanien Abderrahmane Cissako, réalisateur de “Timbuktu”, et la créatrice de contenus Khadija Abderrahmane.
Former les jeunes talents
Le FIFN s’inscrit dans une dynamique de formation à travers les “Ateliers du Nord”, qui ont formé 79 jeunes à la production de courts métrages dans plusieurs wilayas.
« Ce programme vise à encourager l’émergence de nouveaux cinéastes mauritaniens », déclare le directeur du festival, Mohamed Moustapha Albane.
Mohamed Moustapha Albane (Gauche), directeur du festival, menant une visite guidée
Quatre masterclass sont également organisées pour permettre à cinq jeunes créateurs de contenu d’acquérir de nouvelles compétences.
De gauche à droite Les réalisateurs Miloud Bouamama, réalisateur (Maroc) Sidi Al-Issawi (Egypte), Sidi Cheiguer (Mauritanie) et Hamna Maala Al-Ainin, Zidane, directeur du Festival de Las Palmas
Le festival innove avec un Marché de la production, une plateforme d’échanges entre producteurs, diffuseurs et réalisateurs. « Ce marché facilite la présentation de projets et la création de partenariats directs, stimulant ainsi le développement de l’industrie cinématographique locale », ajoute M. Albane.
La realisatrices yemenite Racha Hachem et la critique cinématographique syrienne Lama Tayara
Le ministre de la Culture, Houssein Ould Meddou, a affirmé que le festival « vise à consacrer l’autonomie culturelle en Mauritanie », tandis que la présidente du Conseil régional de Nouakchott, Fatimetou Mint Abdel Malek, a souligné l’importance de cet événement pour positionner Nouakchott comme une capitale culturelle.
Photo de groupe réunissant officiels, organisateurs, membres du jury et invités d’honneur.
Le réalisateur tunisien Younes Ben Hajria (centre)
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